Blog littéraire, artistique de Pascal Lamachère

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Balise - lamachère

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vendredi, novembre 25 2016

À vos souhaits !, Le journal de Personne de septembre-novembre 2016, poèmes, contes




À vos sou­haits ! : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/a-vos-sou­haits/


Couverture Le journal de Personne de septembre novembre 2016

* Un qua­trième numéro d’e-zine du jour­nal de Per­sonne est dis­po­ni­ble, avec les publi­ca­tions de sep­tem­bre au 23 novem­bre 2016. Vous pou­vez télé­char­ger gra­tui­te­ment le fichier à cette adresse : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/lejour­nal­de­per­son­ne­sep­tem­bre­no­vem­bre.pdf

* Vous trou­ve­rez les 3 ezi­nes pré­cé­dents, une vidéo rétros­pec­tive com­po­sée cette fois d’extraits de l’année anni­ver­saire 2015-2016, et cætera, sur : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/joyeux-anni­ver­saire-per­sonne-retros­pec­tive/

* Per­sonne s’auto­pro­dui­sant, elle ne peut comp­ter que sur notre sou­tien, le sou­tien des inter­nau­tes, alors si vous en avez l’élan, pour sou­te­nir Per­sonne et le film “Le pro­cès d’un pro­cès” vous pou­vez deve­nir copro­duc­teur dona­teur (com­prend lien d’accès à la page où vous pour­rez voir le film) : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/cam­pa­gne-de-sou­tien-film-pro­ces-dun-pro­ces/

ou pas­ser par la case “Cam­pa­gne de sou­tien pour les films et le jour­nal de Per­sonne” : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/cam­pa­gne-de-sou­tien-films-jour­nal-de-per­sonne/

Pour ceux qui décou­vrent Per­sonne et son jour­nal, et pour ceux qui n’auraient pas encore fait le tour des archi­ves, vous trou­ve­rez plus de 1000 billets-vidéos sur la chaîne you­tube : http://www.you­tube.com/user/lejour­nal­de­per­sonne

Le site du jour­nal de Per­sonne : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com

Page fan Face­book de son jour­nal : https://www.face­book.com/lejour­nal­de­per­sonne

Sa page perso : https://www.face­book.com/infos­ce­na­rio­de­Per­sonne

* Divers liens (art, actua­lité, alter­na­ti­ves diver­ses) : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/per­son­nea­per­sonne.php

* Quel­ques tex­tes poé­ti­ques :

Vive­ment

Ins­piré de : L’Escale



http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/les­cale/

Vive­ment qu’un jour la France,
Qu’un jour dans le monde,
L’impé­ria­lisme soit rendu sou­ve­nance,
Ainsi que dans le ciel et sur terre, les fron­des

Vive­ment qu’un jour les mar­chands d’armes,
Qu’un jour les jon­gleurs avec vie,
Les créa­teurs de vacar­mes
Écou­tent les souf­fles qui réson­nent jusqu’aux par­vis

Vive­ment qu’un jour la France,
Qu’un jour des citoyens
Arri­vent à faire con­ver­gence,
A chan­ger le mau­vais sort fait aux « indiens »

Vive­ment qu’un jour les spé­cu­la­teurs,
Qu’un jour les mar­chés des ingé­ren­ces
Soient ren­dus cen­dre par la bien­veillance,
De l’enchan­te­ment dans les cœurs

Vive­ment qu’un jour, dans la vie des che­mins,
Qu’un jour au-delà des tem­pê­tes et des erran­ces,
Se par­tage l’eau fraî­che et se mul­ti­plient les pains
Entre voya­geurs et séden­tai­res, le ciel étoilé pour puis­sance.

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Des roses et des hori­zons

Ins­piré de : La guerre des roses : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/la-guerre-des-roses/

Des fleurs des champs de la France,
En effer­ves­cence,
Choi­sis­sent une rose
Et font des tran­chées
Pour que la leur soit his­sée,
Trône un temps en vir­tuose

Dans les allées du jar­din,
Des jar­di­niers arro­sent,
Diver­ses pla­ces en lien,
Ils choi­sis­sent aussi de la rose,
Les épi­nes et les péta­les
Uti­li­sés pour leur Graal

Un jar­din, des outils et des camps,
Cer­tai­nes fleurs hési­tent
Face au jeu des urnes en rite,
Tour­nées vers le ciel ou leur champ,
La rosée de l’aube en créa­tion,
Mais la voie d’Ély­sée à son hori­zon.

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Le visage du bon­heur

Ins­piré de : Veux-tu être heu­reux ? : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/veux-etre-heu­reux/

A l’ins­tant
Où se voit le visage d’un(e) heu­reux(se),
Une carte tirée et jouée sous le signe de la bonne étoile,
Île para­di­sia­que trou­vée et savou­rée au hasard des cieux

Et qu’importe s’il n’est que fugace,
si l’heur n’est pas à la bonne heure,
si les remous de la trame font boire de la tasse,
c’est un tout qui fait s’épa­nouir les fleurs

Le fil se déroule « pas » après « pas »,
avec les ins­tants man­qués et de grâce,
de « da capo » à la page sui­vante de la voie,
des sorts se font avec ou sans audace

Puis, pour cer­tains, un ins­tant,
La bonne heure au visage de bon­heur,
Se par­tage les mets et de l’humeur joviale,
Et du prin­temps à l’hiver, du fond des yeux.

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Sen­sa­tion

Ins­piré de : La névrose : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/la-nevrose/

Une réflexion,
Au coeur des mon­ta­gnes rus­ses,
Au fil des ins­tants

Même si impar­fait,
Si demain reste incer­tain,
Se che­mine, se vit

L’étant fait son temps,
Si per­siste des bles­su­res,
Pluie n’est éter­nel

Une réflexion,
Au coeur du cycle jour-nuit,
Au fil sus­pendu

Si vagues se font, défont,
Même si pareil pour l’éclair­cie,
Le rivage est rivage

Sur­face se façonne,
Si l’être est mys­tère voilé,
Se che­mine de la vie.

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Ins­tants de fêtes

Ins­piré de : Qu’est-ce que tu fêtes ?



http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/quest-ce-que-tu-fetes/

Le long d’une allée de tom­bes, je mar­chais,
Ima­gi­nant des morts se mani­fes­ter,
Mes grands-parents mater­nels me saluer,
Me don­ner des nou­vel­les des pater­nels,
Et moi par­ler de l’ère, de la terre au ciel,
De mes bour­des, des sta­tues et vases fêlés,
D’ins­tants pas­sés, d’idées, d’hori­zons, de rêves,
De for­ces, fai­bles­ses, con­tin­gence et sève.

Le long d’une allée de tom­bes, je regar­dais,
J’écou­tais, res­pi­rais la vie hors de por­tée
Des en cer­cueils qui ne peu­vent plus se lever,
En dehors des fuga­ces sou­ve­nirs per­sis­tants,
Je réflé­chis­sais à tout ce qui peut être essayé,
Pansé, réa­lisé, forgé d’ins­tant en ins­tant,
A la beauté de sillons tra­cés et à tra­cer,
Au clin d’œil d’une étoile filante aux incar­nés.

Le long d’une allée de tom­bes, je repar­tais,
Savou­rant, empli de l’ins­tant, des creux aux som­mets,
Je regar­dais un vol d’oiseaux comme en fête,
Non loin d’un clo­cher son­nant l’heure écou­lée ;
Par-delà les aléas, les échecs, éti­quet­tes,
Je pen­sais aux che­mins des con­duc­teurs et pas­sa­gers,
Au sort des vies croi­sées, puis les voies pas­sées,
Aux évo­lu­tions, actions des exis­ten­ces aspi­rées.

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Le Samain de Pyg­ma­lion

Ins­piré de : Mon halo win : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/10/mon-halo-win/


Le pre­mier jour de Samain, Pyg­ma­lion, druide mage de son vil­lage, en ren­trant de sa jour­née à faire quel­ques exor­cis­mes con­tre des pos­ses­sions - cou­ran­tes en cette période de l’année pro­pice aux ouver­tu­res vers “l’Autre Monde” - se posa devant son bureau, face au par­che­min prêt à être ancré par la noo­sphère de sa pla­nète bleue. Celui-ci lui déli­vrait cha­que jour, quand il l’ouvrait, via pay­sa­ges let­trés appa­rais­sant sur le papier, des his­toi­res et des thè­ses dif­fé­ren­tes, au « hasard du grand tout ». Ce soir-là il décou­vrit une his­toire qui lui fit ima­gi­ner la femme de ses rêves. Il ne savait trop si elle était par­fai­te­ment décrite ou si c’était l’œuvre de son ima­gi­na­tion face à la lec­ture, ou un peu des deux, mais il se demanda si elle avait été ou était de ce monde, ou si elle avait été ima­gi­née par un autre esprit qui l’avait ainsi fait naî­tre dans la noo­sphère. Tou­jours est-il qu’il con­tem­pla un long moment le par­che­min en ima­gi­nant la belle en sor­tir et pren­dre corps devant lui.

Quand il sor­tit de sa rêve­rie, en ran­geant l’enroulé, il lor­gna du côté de l’armoire où étaient posé son gri­moire et de ses potions. Avec ses pou­voirs de mage-sculp­teur, il aurait pu faire une ersatz se rap­pro­chant de son aspi­ra­tion, mais il ne pou­vait lui don­ner ainsi toute une âme. Il se rési­gna à aller rejoin­dre les son­ges des yeux fer­més.

Cette nuit, il eut l’impres­sion d’avoir rêvé d’elle et peu après son réveil, ou bien rêvait-il encore ?, quand il alla dans son bureau, il vit la femme en chair et en os.

« Est-ce que… Est-ce un rêve ? Êtes vous un esprit de l’autre monde venu me han­ter en cette occa­sion de Samain ? Si l’on peut par­ler ainsi vu tout le charme qui émane de vous ! »

« Je… je ne sais pas ! Que fais-je ici ? Est-ce que moi-même je rêve ? Êtes-vous le fruit d’une drô­le­rie de mon ima­gi­na­tion ? »

« Euh… Vous me met­tez le doute… Mais pour­quoi serais-je le fruit d’une drô­le­rie ? Je suis pas un drôle de djinn quand même ! J’ai l’air si peu sérieux ? »

« Oh, eh bien, disons que vous sor­tez de l’ordi­naire ! Et cette pièce est… étrange ! »

« Si c’est mon accou­tre­ment, c’est que vous n’êtes pas de la même cul­ture que la mienne ? De laquelle venez-vous ?! »

« Je… Je ne sais pas trop… En fait… »

« Vous savez au moins qui vous êtes ?! »

« Cela oui ! Si l’on peut con­si­dé­rer vrai­ment le savoir. Je m’appelle Gala­tée ! Et vous ? »

« Enchanté ! Moi, c’est Pyg­ma­lion ! Som­mes-nous en plein rêve ? »

Pyg­ma­lion se pinça puis se regarda dans le miroir de la pièce, accro­ché au mur dos au bureau.

« Je n’ai pas cette impres­sion ! Mais d’habi­tude les esprits en visite lors de Samain en savent plus sur eux. Est-ce les pou­voirs de mon incons­cient en cette période où la magie est ampli­fiée, qui vous ont fait sor­tir d’un lieu tel que les lim­bes, voir pren­dre corps depuis la noo­sphère ? J’en ai entendu des his­toi­res extra­or­di­nai­res, mais rien de tel. Ou ai-je fait un sort en état de som­nam­bu­lisme ? »

« Ne me deman­dez pas ! Je sais au moins que… Euh… »

« Vou­lez-vous bien me don­ner votre main ? Ou plu­tôt me la ten­dre ? Que l’on voit ce qu’il se passe ! »

Lors­que la main de Gala­tée effleura la sienne, Pyg­ma­lion ouvrit les yeux, assis face à son bureau. Avait-il fait un sim­ple rêve ? Com­ment était-il arrivé là ? Il était cer­tain d’être allé dor­mir sur sa paille. A tra­vers la fenê­tre, les lueurs de l’aube s’infil­traient comme lors de la pré­sence de son rêve. Il alla ren­dre des menus ser­vice au vil­la­geois lors de cette seconde jour­née puis, pen­dant la nuit, il eut de nou­veau la visite de Gala­tée, avec la même sen­sa­tion de réa­lisme sur­na­tu­rel que la veille. Si il se « réveillait » à un moment ou un autre, tou­jours face à son bureau, qu’il ne pou­vait être cer­tain de la nature de Gala­tée, il avait au moins le plai­sir de par­ta­ger des moments avec elle, de faire un peu plus sa con­nais­sance. Du moins, se disait-il.

Le der­nier jour de Samain, après une soi­rée à avoir allumé les feux de joie avec le bois sec sacré et être ren­tré avec des brai­ses, comme de cou­tume, il mit du temps avant de s’endor­mir. Il avait peur de voir pour la der­nière fois Gala­tée. Ses appa­ri­tions, quelle que soit la magie autour, étaient sûre­ment favo­ri­sées par la période d’ouver­ture vers “l’Autre Monde”. Même si elle n’en venait pas à pro­pre­ment dit, ou dif­fé­rem­ment des autres esprits, peu de pro­ba­bi­lité que cela soit une coïn­ci­dence. Il pria ainsi du plus pro­fond de son être la grande déesse de pou­voir retrou­ver d’une façon ou d’une autre Gala­tée après son réveil, ou de pou­voir con­ti­nuer à la côtoyer les jours sui­vants, encore et encore.

Samain passé, Pyg­ma­lion fut introu­va­ble dans le vil­lage. Non qu’il fut devenu un esprit de “l’Autre Monde” ou qu’il l’eut été dans cette his­toire. Il fut exaucé d’une cer­taine façon. Du moins, cer­tains pos­ses­seurs d’un par­che­min comme celui de Pyg­ma­lion purent lire une mytho­lo­gie lais­sant enten­dre que ce put être le cas dans une autre dimen­sion où la grande déesse l’aurait fait s’incar­ner.

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Vif d’aimer

Ins­piré de : FOR­TE­RESSE



http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/10/for­te­resse/

Au début de la nuit des temps,
Chro­nos, en aper­ce­vant Gaïa,
Eut une sen­sa­tion qui le remua,
A en des­si­ner tout le tour d’un cadran.
Il vit alors l’uni­vers se for­ger
Et la belle dan­ser sur sa pla­nète,
Parer des cou­leurs des sai­sons
Au cours du sablier à voya­ger.
Sans expé­rience, avec l’aide des comè­tes,
Dans un pre­mier temps sans son dia­pa­son,
Il tenta de lui faire des clins d’œil,
Au ris­que de pro­vo­quer des col­li­sions.
Elle, de ces fruits, des pous­siè­res stel­lai­res,
Se fabri­qua un satel­lite, comme un tapis de feuilles
Sur lequel elle pour­rait par­ta­ger des aspi­ra­tions, de ses visions
Avant de pou­voir le ren­con­trer sur la terre.
Mais les grains de la source con­ti­nuè­rent de s’écou­ler
Et une nuit Chro­nos fut ame­ner à d’autres galaxies,
Et Gaïa con­ti­nua de vivre ses sai­sons
Et appren­dre à con­naî­tre des habi­tants de la Voie lac­tée.
Ils ne vou­laient tou­te­fois, ne pou­vaient pas s’oublier sans être en anoxie,
Ils déci­dè­rent et mirent tout œuvre pour cons­truire un pont
Et se retrou­vè­rent ainsi à volonté, le jour et la nuit, au fil du temps,
Vécu­rent leur éter­nité vers le ciel de l’absolu, de prin­temps en prin­temps.

© Pas­­cal Lama­­chère

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Bonne fin d’année 2016,
@ pelu­che !
Pas­cal
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mercredi, octobre 22 2014

Rumî : le parfum de Dieu et Le bon, la brute et le truand


Rumî : le par­fum de Dieu




Rumî : le par­fum de Dieu : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2014/10/rumi-par­fum-dieu/

Près du jar­din, s’enten­dent les bat­te­ments de lumière,
Résonne le chant de la terre au ciel.
Le temps passe, mais il est un feu que rien n’altère
Tel un guet gravé sur et sous l’oriel.

Dans le jar­din, ger­mes, sur le ter­reau de cen­dres et de sang,
Entre­te­nus par les mur­mu­res et les ins­pi­ra­tions,
S’épa­nouis­sent et embau­ment aux pieds des élans,
Autour de la fra­grance éter­nelle de la créa­tion.

Dans l’un, dénudé au cœur du voile des mains divi­nes,
La cons­cience s’abreuve, évite de s’assou­pir.
Près des péta­les et bran­ches qui se des­si­nent,
L’amour danse, se repose, reprend, vit sans vieillir.


Le bon, la brute et le truand




Le bon, la brute et le truand : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2014/10/bon-brute-truand/

I have a dream

Je suis mous­saillon sur un bateau qui vient de pas­ser sous un fanion estam­pillé France, infor­mant du nom des eaux navi­guées. A la roue du gou­ver­nail, une capi­taine expé­ri­men­tée qui avait déjà bravé les dan­gers de tou­tes les mers de la pla­nète bleue, et une gar­dienne à ses côtés trans­met­tant les ordres ou sug­ges­tions, en fonc­tion des situa­tions. Devant nous, d’autres bateaux, plus ou moins grands, plus ou moins petits, cer­tains pro­ches d’une bar­que. Tous voi­les ouver­tes en direc­tion d’un trône géant qui doit être bien ancré au fond des eaux, car il ne bouge pas, est sem­bla­ble à une drôle d’île, pen­dant que nous som­mes caho­tés.

Lors­que je regarde le garde man­ger des embar­ca­tions pro­ches, je cons­tate qu’il reste sur­tout des ton­neaux d’eau, comme sur le nôtre. Bien que décon­seillé sur ce ter­ri­toire marin par une men­tion sur un ban­deau tour­nant dans le ciel, du fait de la pré­sence de piran­has, cer­tains ont sorti les can­nes. Il ne faut quel­ques vagues avant qu’ils ne se fas­sent man­ger les lignes, pour les plus chan­ceux.

Sou­dain, je réa­lise qu’il y a trois géants verts sur un ton­neau gigan­tes­que, flot­tant près du trône, à sa droite. Deux essayent de le secouer, de le tirer vers eux, d’une main, leur autre main tenant un drôle de mono­cu­laire pointé dans plus ou moins tou­tes les direc­tions. La troi­sième géante sem­ble se con­sa­crer à l’obser­va­tion, si ce n’est quel­ques chants et sa signa­ture qu’elle pose de temps en temps sur des par­che­mins volants, et…

Après un flot­te­ment, un des deux géants verts qui secouaient le trône, saute dans l’eau, cher­che à tout faire virer sur la droite, quitte à faire cha­vi­rer. Comme si entre deux temps, le temps s’est sus­pendu, se dévoile un étrange dis­po­si­tif, de fils plus ou moins épais et de tuyaux, invi­si­ble jus­que là dans l’écou­le­ment du flux, qui s’est relié à tous les bateaux sans qu’ils aient pu y pren­dre garde, aux ton­neaux et aux vivres, aux cof­fres, aux marins, aux géants, au trône, à l’inté­rieur ? jusqu’à un étrange nuage au-des­sus ? Ou c’est le nuage qui est relié au trône ? Dif­fi­cile de savoir. Par con­tre, les habi­tants de l’île du trône n’ont pas trop l’air de s’inquié­ter de tous les remous : ils siro­tent tran­quille­ment ce qui s’écoule du dis­po­si­tif.

Lors­que je me tourne vers la capi­taine pour l’aver­tir du dan­ger, je réa­lise qu’il n’y a aucun fil, qu’elle a déjà dû les cou­per sans que j’y prenne garde, du fait de son épée sor­tie, dans une main, l’autre sur la roue, son cha­peau relevé, mon­trant son visage légè­re­ment sou­riant et ses yeux scru­tant la scène. Mais son front se plisse, lais­sant trans­pa­raî­tre une inquié­tude, les géants verts se fai­sant de plus en plus agi­tés, avec des dorés qui ont pointé le bout de leur nez. Face à la menace, elle fait un signe de la main, fait tour­ner la roue, puis la gar­dienne demande à tous d’aller à bâbord, sûre­ment dans l’objec­tif de ten­ter de ne pas se faire hap­per, d’évi­ter que l’on ne pen­che de trop, que le gou­ver­nail puisse res­ter opé­ra­tion­nel. Pen­dant que nous nous exé­cu­tons, je vois les bar­ques les plus peti­tes, mis à part cel­les que des bateaux ont accro­ché à leur proue, cha­vi­rer et tom­ber dans le tour­billon des géants dorés, cer­tains le fai­sant déli­bé­ré­ment, pen­sant évi­ter le pire, ren­for­çant visi­ble­ment ainsi les for­ces des dorés.
Bra­vant le dan­ger, la capi­taine s’élance alors vers l’avant et lance son épée tel un boo­me­rang, en vue de cou­per les fils. Nous som­mes plu­sieurs à sui­vre, à essayer de faire de même, cer­tains le fai­sant en réci­tant des priè­res. En réponse, divers géants que je n’avais pas encore vus se met­tent à agi­ter des sor­tes de télés, des livres, papiers, cla­viers, pour un effet d’éven­tail, dévier les armes, ten­ter de faire taire, con­trer nos mots à l’atten­tion des autres bateaux.

Tout d’un coup, un oiseau dans le ciel, un éclair bleu-blanc-rouge et en fin vio­let, et tout s’apaise.

© Pas­­cal Lama­­chère

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D’autres vidéos de Per­sonne à appré­cier sur Le jour­nal de Per­sonne : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com

A lire et signer :
Pour la sou­ve­rai­neté du peu­ple, con­tre la sou­ve­rai­neté du capi­tal : http://www.m6r.fr/2014/10/sou­ve­rai­nete-du-peu­ple-con­tre-sou­ve­rai­nete-du-capi­tal/



/ JdP /PRES­CRIP­TEUR

vendredi, décembre 24 2004

Présentation

montage photographique pieds rêveurs vers bond lunaire, pieds en dessous de la lune

Par­ler de moi n’est pas mon “dada”, mais je vais ten­ter de me prê­ter au “jeu”…

Pour com­men­cer, je me pré­sente : Pas­cal Lama­chère, né en fin d’année 1976. J’habite quel­que part sur un nuage céleste entre la lune et la terre, au-des­sus d’une ville fran­çaise, dans l’agglo­mé­ra­tion de celle sur­nom­mée “la ville rose”.

J’aime écrire (poé­sie, con­tes, nou­vel­les etc.), la musi­que (j’ai des goûts assez éclec­ti­ques, mais mes oreilles ont une pré­fé­rence pour la chan­son fran­co­phone, celle dite inter­na­tio­nale, pour le rock, la musi­que clas­si­que, les ban­des ori­gi­na­les de films, les musi­ques irlan­dai­ses, d’ins­pi­ra­tions cel­ti­ques/bre­ton­nes), le web, le cinéma, les séries et tout.

Pour déve­lop­per un peu, mes pre­miè­res let­tres étaient cel­les de l’alpha­bet, comme tout le monde en fait… Mes pre­miers mots datent de la même épo­que. C’étaient ceux que l’on devait copier comme un per­ro­quet pour appren­dre à mieux les com­pren­dre et les manier ; rien de bien pal­pi­tant en somme. Mes pre­miers écrits étaient tour­nés vers la poé­sie, les con­tes, l’écri­ture de scé­na­rios ins­pi­rés de bds. Là, mon aven­ture à tra­vers les bul­les d’encre, les pay­sa­ges let­trés pre­nait son envole… C’était déjà un peu plus inté­res­sant, plus… “gri­sant” ; enfin, pour moi. Pour les yeux des pre­miers lec­teurs cobayes, je n’en suis pas cer­tain ;op. Puis, de fil en aiguille, j’ai laissé ma plume s’envo­ler, voler, la lais­sant se gui­der au grès du vent, de l’ins­pi­ra­tion, en essayant de façon­ner, de pétrir avec un peu plus d’ardeur mes scri­bouilla­ges, vou­lant ren­dre au mieux, res­ter le plus fidèle pos­si­ble aux voya­ges à tra­vers les abys­ses, les cieux, le bain d’ima­gi­naire. Main­te­nant, j’écris beau­coup en me lais­sant habi­ter par les mélo­dies que j’écoute, et si je m’oriente vers l’écri­ture de romans, j’écris de temps en temps des scé­na­rios de ban­des des­si­nées et de films (courts et longs-métra­ges), des piè­ces de théâ­tre - du moins je m’y essaye - et je con­ti­nue d’écrire des poè­mes, des tex­tes qui seront peut-être un jour trans­for­més en chan­sons.

Côté édi­tion, publi­ca­tion, j’ai fait publier cer­tains poè­mes dans des maga­si­nes ama­teurs, un alma­nach, ma plume a été con­viée à une antho­lo­gie poé­ti­que que vous pou­vez com­man­der “ici” et j’ai com­pilé un cer­tain nom­bre de mes écrits dans une sorte de recueil que vous pou­vez télé­char­ger / com­man­der ici : http://laplu­mette.free.fr

Tout com­men­taire cons­truc­tif de votre part sera le bien­venu, mais j’espère avant tout que vous avez appré­cié / appré­cie­rez votre plon­gée dans quel­ques-unes de mes bul­les let­trées… Et à ce pro­pos, pour vous bala­der sur le blog, flâ­ner à tra­vers les « notes », vous avez les caté­go­ries du menu en haut, à droite, ou vous pou­vez aussi lire les notes-tex­tes des plus récen­tes aux plus ancien­nes via la page d’accueil en cli­quant sur [ billets pré­cé­dents] qui se trouve juste en-des­sous de la der­nière d’une page (« action » qu’il vous fau­dra aussi faire sur les autres rubri­ques si ce qui s’y trouve vous inté­resse et qu’il y a suf­fi­sam­ment de « notes » pour « ouvrir » d’autres pages)…

Ah ! j’allais oublier. Pour le côté créa­tions visuel­les, pho­to­gra­phies, je prends des pho­tos en ama­teur, sou­vent à la va vite, de ce qui m’ins­pire, de ce qui attire mon oeil, mon cœur, mon esprit. J’en fais le plus sou­vent pos­si­ble un sup­port à ma muse, quel­ques mots illus­trés, une pen­sée pal­pa­ble, une his­toire gra­vée en image. J’essaye­rai d’appro­fon­dir mes bala­des pho­to­gra­phi­ques, afin de vous offrir de zolies ima­ges, des ima­ges « mar­quan­tes ».

Et en par­lant d’efforts, je doute d’arri­ver à un bon niveau en des­sins. Aussi, si vous sou­hai­tez voir de beaux des­sins en lieu et place de mes « immon­di­ces / gri­bouillis », vous savez ce qu’il vous reste à faire ;op.

Enfin, si vous êtes écri­vain, si la plume vous cha­touille, si vous aimez user du cla­vier, ou si vous êtes des­si­na­teur, com­po­si­teur, chan­teur et cae­tera… Toute pro­po­si­tion de col­la­bo­ra­tion sera la bien­ve­nue !

Pour tout con­tact, pour toute requête vous avez le “for­mu­laire de con­tact” à dis­po­si­tion (n’oubliez pas de men­tion­ner l’objet de votre mes­sage).

Notes :

- Mes tex­tes, pho­tos, des­sins sont “dépo­sés”, “pro­té­gés”, sous ©, mais j’accèpte en géné­ral, avec plai­sir, qu’ils soient repris. Sauf que pour ça, je sou­haite que l’on me demande la per­mis­sion avant de repren­dre du con­tenu et merci de citer la source, faire un lien quand vous pre­nez de mes créa­tions/écrits/pho­tos, après l’auto­ri­sa­tion.

- pour télé­char­ger / com­man­der mon recueil : http://laplu­mette.free.fr

- Forum cul­tu­rel, loi­sirs, pas­sions (lit­té­ra­ture, jeux vidéo, His­toire, science, infor­ma­ti­que, cinéma, musi­que…) : http://leplu­mo­rum.free.fr

- Si vous êtes des­si­na­teur / trice, savez des­si­ner, êtes prêt(e) à user du crayon, de la palette gra­phi­que : je recher­che un/des crayon/s pour un/des pro­jets de bds et de comic strips : http://leplu­mo­rum.free.fr/view­to­pic.php?t=94

- Pour ren­trer en con­tact avec moi sur un tchat, dia­lo­gue en “direct” etc :
* Mon face face­book (lien vers la page de demande “d’ami­tié”/”d’ajout” ) : http://fr-fr.face­book.com/peo­ple/Pas­cal_Lama­chere/1132252801
* msn : pas­cal.lama­che­re@g­mail.com
* ym : pas­ca­lou_bilou@ya­hoo.fr

* irc : (néces­site un logi­ciel du type mirc, trillian, que vous pou­vez télé­char­ger gra­tui­te­ment sur le site http://www.tele­char­ger.com ) nom du ser­veur : chat.fan­ta­sya.org - Port : 6667 - Chan­nel : #sur­les­nua­ges­du­net

Notez que vous pou­vez aussi vous con­nec­ter sur le tchat, le salon, depuis la page du forum dédiée : cli­quez ici - http://sur-les-nua­ges.forum­de­dis­cus­sions.com/Bavar­doire-h3.html