Je vous invite à participer à un nouveau jeu d’écriture.

Thème : l’été. L’objectif est que cette troisième saison soit suffisamment présente à travers l’ambiance, comme un ancrage, mais l’histoire n’aura pas forcement à tourner uniquement autour, elle sera ce qui sortira du clavier-cerveau de chacun.

Style : libre.

Votre mission : écrire deux phrases par contribution, dans un style poétique ou non, apporter vos mots au développement de l’histoire. Vous pourrez participer autant de fois que vous le souhaiterez en espaçant vos contributions d’au moins… un participant.

A noter : Il n’y a pas de dernier délai de participation. J’éditerai juste une fois par mois cette note pour y faire figurer l’avancée de cet écrit collectif et y ajouter éventuellement de nouvelles consignes si certains ont souhaité donner une orientation particulière à ne pas faire tomber aux oubliettes.

@ votre plume-clavier !

Bon week-end !
Pascal

« Contenu » de l’histoire collective à « ce jour » :

L’airain frappait sur le toit des chaumières, par l’entrebâillement des fenêtres, sur et à travers les branches, sur les têtes vertes, blondes, brunes, rousses, châtaines… sur les autos, dans les parcs, sur l’eau… Au bord d’une berge, des corps badigeonnés d’un indice élevé se laissaient faire, s’y prélassaient.

Les trimardeurs s’essaimaient le long des routes ; ils faisaient le lézard à l’ombre des grands arbres et bouffaient moins mal que de coutume : ils pouvaient se dispenser d’aller tirer le pied de biche et, sous le ciel en chaleur, y avait plan de se pagnoter dans les gerbes et d’y roupiller en douce.

Germain, un professeur débonnaire de la faculté des sciences sociales, se mêla à eux ; en ce début d’après-midi, tous ses étudiants avaient opté pour l’école du plein air. Il flâna quelques instants puis fit quelques pas sur les trottoirs longeant les berges du fleuve et posa finalement sa carcasse sur un bout de muret, la tête sous un dru.

Là, il laissa vagabonder ses pensées au rythme des clapotis de l’eau, qui lui rappelaient son enfance campagnarde malgré l’odeur du goudron mollissant sous le soleil. Il les laissa partir si loin que bientôt il se retrouva pieds nus dans une vaste prairie, bondissant par dessus de petits ruisseaux, à la poursuite de Mathilde, béguin de sa jeunesse.

Mathilde : Quelle conne celle-la ! Elle l’avait plaqué comme un moins que rien le jour ou il avait été emmené d’urgence à l’hôpital pour une insolation. Le pauvre Germain était rouge comme une boite de coca, souffrait comme un rôti de veau, et tout le soutien qu’il eut d’elle fut « Oh, Germain, tu brûle trop d’amour pour moi, je croirai bientôt que tu vas te consumer si je reste près de toi, adieu »

Heureusement, le destin avait fini par triompher… Mathilde, sans le sou, avait expérimenté des crèmes solaires douteuses, dans un laboratoire pharmaceutique, tout aussi douteux. Un jour de canicule, enduite d’un produit test, sa peau avait immédiatement absorbé la chaleur extérieure et la pauvre avait fondu sur place !

La mine mélancolique, Germain quitta son vagabondage dans l’hier pour poser ses yeux sur un attroupement. Des gens se bousculaient aux abords de la route d’eau, près d’un pont, des sirènes retentirent - était-ce lié, que s’était-il passé ? - les questions fusèrent et il se leva, avide de réponses.


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