Blog littéraire, artistique de Pascal Lamachère

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Balise - plusieurs plumes

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vendredi, mai 23 2008

Jeu d'écriture, histoire d'été


Je vous invite à participer à un nouveau jeu d’écriture.

Thème : l’été. L’objectif est que cette troisième saison soit suffisamment présente à travers l’ambiance, comme un ancrage, mais l’histoire n’aura pas forcement à tourner uniquement autour, elle sera ce qui sortira du clavier-cerveau de chacun.

Style : libre.

Votre mission : écrire deux phrases par contribution, dans un style poétique ou non, apporter vos mots au développement de l’histoire. Vous pourrez participer autant de fois que vous le souhaiterez en espaçant vos contributions d’au moins… un participant.

A noter : Il n’y a pas de dernier délai de participation. J’éditerai juste une fois par mois cette note pour y faire figurer l’avancée de cet écrit collectif et y ajouter éventuellement de nouvelles consignes si certains ont souhaité donner une orientation particulière à ne pas faire tomber aux oubliettes.

@ votre plume-clavier !

Bon week-end !
Pascal

« Contenu » de l’histoire collective à « ce jour » :

L’airain frappait sur le toit des chaumières, par l’entrebâillement des fenêtres, sur et à travers les branches, sur les têtes vertes, blondes, brunes, rousses, châtaines… sur les autos, dans les parcs, sur l’eau… Au bord d’une berge, des corps badigeonnés d’un indice élevé se laissaient faire, s’y prélassaient.

Les trimardeurs s’essaimaient le long des routes ; ils faisaient le lézard à l’ombre des grands arbres et bouffaient moins mal que de coutume : ils pouvaient se dispenser d’aller tirer le pied de biche et, sous le ciel en chaleur, y avait plan de se pagnoter dans les gerbes et d’y roupiller en douce.

Germain, un professeur débonnaire de la faculté des sciences sociales, se mêla à eux ; en ce début d’après-midi, tous ses étudiants avaient opté pour l’école du plein air. Il flâna quelques instants puis fit quelques pas sur les trottoirs longeant les berges du fleuve et posa finalement sa carcasse sur un bout de muret, la tête sous un dru.

Là, il laissa vagabonder ses pensées au rythme des clapotis de l’eau, qui lui rappelaient son enfance campagnarde malgré l’odeur du goudron mollissant sous le soleil. Il les laissa partir si loin que bientôt il se retrouva pieds nus dans une vaste prairie, bondissant par dessus de petits ruisseaux, à la poursuite de Mathilde, béguin de sa jeunesse.

Mathilde : Quelle conne celle-la ! Elle l’avait plaqué comme un moins que rien le jour ou il avait été emmené d’urgence à l’hôpital pour une insolation. Le pauvre Germain était rouge comme une boite de coca, souffrait comme un rôti de veau, et tout le soutien qu’il eut d’elle fut « Oh, Germain, tu brûle trop d’amour pour moi, je croirai bientôt que tu vas te consumer si je reste près de toi, adieu »

Heureusement, le destin avait fini par triompher… Mathilde, sans le sou, avait expérimenté des crèmes solaires douteuses, dans un laboratoire pharmaceutique, tout aussi douteux. Un jour de canicule, enduite d’un produit test, sa peau avait immédiatement absorbé la chaleur extérieure et la pauvre avait fondu sur place !

La mine mélancolique, Germain quitta son vagabondage dans l’hier pour poser ses yeux sur un attroupement. Des gens se bousculaient aux abords de la route d’eau, près d’un pont, des sirènes retentirent - était-ce lié, que s’était-il passé ? - les questions fusèrent et il se leva, avide de réponses.


Note : Pour le continuer, participer, il vous faut utiliser le système de commentaire du blog, cliquez ici.

vendredi, mai 2 2008

Premier jeu plumeux, un cadavre exquis campagnard


Pour inaugurer cette rubrique, je lance un cadavre exquis. Késako ? Ce n’est pas l’issue d’une journée « Petits meurtres entre amis » où l’on savourerait morbidement le résultat de nos méfaits. Il s’agit simplement d’un « délit de plume », si je puis dire. Enfin, cela peut aussi être un « délit d’image ». Le médium d’expression est à choisir d’un commun accord entre le pictural et les mots. En effet, à la base il est « simplement » défini comme étant un jeu collectif dans lequel chaque participant ignore, normalement, la contribution des autres avant de pouvoir apprécier le résultat final.

Ici, votre mission sera :

- d’écrire un bout de phrase sur le modèle nom-adjectif-verbe-COD-adjectif, soit la partie nom-adjectif-verbe (le chasseur alerte rate), soit, si la première a déjà été écrite, la partie COD-adjectif (la grenouille bleue). Vous pouvez faire un peu plus long, détailler votre partie (En début de matinée, le chasseur alerte rate pourtant…), mais il ne faut pas perdre de vue que même si c’est délirant, au final il faut que la construction de la phrase soit « cohérente ».

- de vous astreindre à ne pas lire ce que vos prédécesseurs ont écrit, vous limiter au décompte du nombre de participants avant votre contribution pour savoir si vous devez écrire la partie nom-adjectif-verbe (s’il y a un nombre pair de participants avant vous), ou si c’est la partie COD-adjectif qui vous revient (si c’est un nombre impair de participants). Afin que le nombre de messages ne soit pas trompeur, je vous demande de ne pas poster de commentaires, réactions, ou si vous le faites, merci de mettre avec une participation. Notez que vous pouvez participer plusieurs fois si vos contributions sont espacées entre plusieurs participants.

Le thème de ce premier cadavre exquis est la « Campagne ». Vous avez deux semaines pour apporter votre contribution, ensuite vous serez libre de commenter sans apporter vos mots à l’édifice, ainsi que de le continuer si vous en avez l’élan (mais cela deviendra plus délicat pour « suivre » ). J’éditerai ce message passé ce délai pour mettre le « résultat » et la liste des participants.

@ votre plume-clavier !


Edition du 1 juin 2008.
Voilou ce que donne ce croquage collectif de mots à ce jour :


Dans les champs fraîchement semés le voyageur lunaire coupe un verre de champagne, tandis que la lune assise à cheval sur un nuage squatte l’éternelle floraison en péril.
Près d’un fossé, un escargot bave sur le pseudo cadavre ruisselant.
La campagne endormie s’étendait sur la peau d’une pomme à peine tombée.
Or, et j’en ai déjà parlé me semble-t-il, ici la radio ne capte que les graines de tournesol.
De sa moissonneuse-batteuse, le vieux Lulu apercevait l’enfant pauvre mangeant le rat fumé.
Non loin de là, dans un étang, une grenouille verte fricotait avec des lutins, lesquels adoraient sa façon de plumer les alouettes avant de les cuire.
Soudain, des perdrix affolées s’envolèrent vers la fleur de feu rayonnante.

Le long de l’étang, le voyageur, qui s’était approché, sème des bulles de champagne.

Merci aux participants qui se sont prêtés au jeu  : nam001, Lune, Sonatine, Romain, Charly, maevina et ludine. Ce qui veulent pourront le continuer, même toi qui me lit en cet instant et n’a pas encore participé. Suffit juste d’écrire un bout de phrase, en lisant cette fois ce qui a été écrit auparavant dans les notes-commentaires-contributions.

Note : Pour le continuer, participer, il vous faut utiliser le système de commentaire du blog, cliquez ici.