Blog littéraire, artistique de Pascal Lamachère

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Balise - atelier écriture

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mercredi, octobre 22 2008

Valse automnale ('atelier créatif')



L’automne est déjà bien entamé et a bien apposé son empreinte sur le manteau de la nature, ainsi que sur certains corps victimes des premiers coups de froid. Ce matin, entre deux « mouchages », en mirant les feuilles mortes valser au vent dans le jardin, alors que je me disais « il serait ptêtre temps que tu prennes le temps de scribouiller une note pour le blog », une muse m’a susurré « invite les gens à partager ce que moi et mes soeurs leur souffleront ! ». Me vlà ainsi à l’ancrer…

Consignes : Écrire deux phrases ou deux vers inspirés du thème « Valse automnale », ou partager une à deux de vos photographies ou un à deux dessins / créations visuelles l’illustrant. Vous pouvez faire les deux, écrire et photographier / faire une ou deux créations visuelles.

Notes / précisions : * il ne s’agit pas d’écrire un texte collectif, pas de faire échos à l’oeuvre du « voisin », chacun doit simplement exprimer son « point de vue » sur le « thème ».

* Pour participer,il vous faut utiliser le système de commentaire du blog, cliquez ici

* si il y a assez de participations pour, je ferai un pdf, ebook, recueil les compilant (avec vos noms d’auteur / photographe / créateur, les adresses de vos sites/blogs, pour ceux qui en ont, et vos emails).

@ votre élan créatif

vendredi, août 15 2008

Au rendez-vous du dernier mot, jeu d'écriture



Consignes :
Écrire une seule, une unique phrase, dans le style qui vous viendra naturellement, en demandant à votre muse d’aspirer le dernier mot de la phrase du participant qui vous précède afin qu’elle le souffle sur votre plume, vous guide avec. En clair, votre contribution, votre mission doit se baser, s’inspirer du dernier mot de celle du participant qui vous précède comme si celui-ci était un « thème d’écriture ».

Exemple : Si le dernier participant, celui qui vous précède écrit « L’ombre de la nuit fuit sous les crins des lucioles urbaines. » vous devez écrire une phrase inspirée de urbaines et celui/celle qui vous suivra devra écrire une phrase inspirée du dernier mot de votre phrase…

Notes : * J’éditerai de temps en temps ce message afin d’y faire figurer toutes les contributions mais pour lire la dernière et participer, pour poster votre contribution il faut utiliser le système, le formulaire des “commentaires” .

* Si vous en avez l’élan, vous pourrez participer à chaque fois qu’une autre plume a écrit une phrase après votre dernière.

@ votre plume-clavier

Edition des contributions au 26 novembre 2008 :

Pascal

L’ombre de la nuit fuit sous les crins des lucioles urbaines.

Michelle
L’été dénude les corps qui déambulent le long des bâtiments dressés et regroupés en quartiers, les voitures et les deux roues se croisent en un ballet rythmé par les feux, la forêt de bitume et de béton porte l’humanité.

Makoto
Oscillant entre bien et mal, insufflant vie et mort, elle est espoir et désespoir, honte et fierté, amour et haine, elle nous reflète tel un miroir déformé par le temps.

JS
Dense élastique affamé d’actes, il peut tout à la fois: contenir, libérer et consumer la mémoire.

bart
Ouverte au monde de l’aube à son zénith, elle décline jusqu’à la tombée de la nuit pour ensevelir, parfois, le moindre souvenir.

Pascal
J’observe des pierres, des plumes et des étoiles (sur lesquelles ont été gravés moult instants sensoriels, imagés et réfléchis) posées et rendues en vrac dans un sac précieux et usable que je porte parfois en fardeau, parfois revigorant et souvent nécessaire pour la lumière du chemin de devant quand je les sors dans le geste d’un faux hasard.

(26.8.08 22:48)
Vilain ou heureux il se rie des choses, et part sans cesse en quête d’un nouveau chemin, auquel nul ne s’attend.

carlotta
Attendre d’aller mieux, attendre de t’entendre, attendre dans le noir, un sourire et un voeu…

clochette
imaginer que tu seras la, comme la premiere fois,
fermer les yeux, me souvenir de ce parfum, entendre ta voix, te faire vivre comme si tu ne fesais pas parti du mon réel.

Pascal
Que cela soit palpable (les trésors du soleil, l’éclosion parfumée de la rose, le sourire d’un visage, le contact de pétales à pétales, les larmes d’un coeur blessé mouillant les rivières, la table de nos rencontres, la main de l’ami, l’arme des bourreaux, des cheveux soyeux ou défraîchis, l’effleurement de la technologie, la poussière de la terre soulevée…) ou impalpable (les couleurs de l’arc-en-ciel, l’ombre des corps, les étoiles d’un regard, le silence d’un coeur et d’une voix, le souffle au cou de l’aimante, l’éloignement d’un être, le rire à gorge déployée ou non, une vie qui s’en va, le temps qui passe et qui peut se suspendre au cintre de la chambrée du hors-temps, le rêve chez Morphée ou ici…), visible ou invisible, à mon esprit tout « est », ils sont issus des mêmes « graines » de l’univers.

carlotta
Immense et sans limites, rempli d’étoiles et de soleils il nous invite à l’infini, je le vois brillant et confiant, disponible et reposant, qui nous observe, royal, du haut de son éternité

clochette
des ailes aux ecorchés vifs qui veulent vivre chaque instants comme si c’etait le dernier, ils se fabriquent des souvenirs, la jeunesse les posent la, les rendant irresponsables et immortels.

caroline
tout le monde en rêve, mais si il existait que serai nos rêves? sauf celui de mourir

Lise
Et quand on s’évapore et qu’on s’envole, et quand on se consume et que la terre se (nou)rit de nous, il ne reste que des pensées qui s’envolent, noires ou blanches et se mélangent sur la palette du ciel.

Pascal
Un oiseau caracole sur son air de jeu - les plaines de la liberté - je suis un bout de son vol du regard, repose mes yeux sur les mutations d’un amas de nuages, je songe aux chemins des vies en suspend dans un avions qui le frôle, je savoure le mélange des couleurs, l’embrasement du voile de l’océan d’en haut qui en devient translucide pour laisser la vue du reste de l’univers aux pointes du jour.

Lise
De chaleur et de couleurs, il est fait de milles choses si belles qu’on en oublie la beauté de la nuit : les fées doivent la consoler chaque soir, c’est une erreur que d’oublier la beauté de la nuit.

clochette
douceur et quietude m’effleurent les epaules nues, rieuse et bancale la rue m’accueille bouche bée a la sortie de ce bar, l’instant est tendre, les etoiles veillent, la lune s’eteint, l’ocean recevra nos eclats de voix lancés a la va vite comme un pari d’enfants.

Pascal
Des rires insouciants dans un jardin, des chamailleries, des jeux , des rêveries tournées vers les drus, des flots sonores comme des geysers que l’on ne maîtrise pas, des cieux embrumés ou dégagés sur l’étoilé sont au printemps de la vie ce que le silence contemplatif est à son hiver.

Purple
Crac, crac…le doux son étouffé de ses pas dans la neige, son souffle profond vaporisé en une envolée poétique participent à l’excitation, à la violente attente de sa venue et au milieude la froidure mon coeur et mon corps bouillonnent.

Pascal
Les écoutilles sont fermées, les flux se concentrent, la pression monte, des prisons d’air se forment, cognent contre les parois, et lorsque tout s’accélère, avant que ça ne provoque une gêne irrémédiable, il ne faut pas tarder à ouvrir et à éteindre la flamme.

Tof'
Lumineuse au coeur de la nuit, vacillante au souffle du vent, intense au fin fond de mon coeur dont les décombres alimentaient la braise étouffée à force de trop de flux et de reflux amoureux, la chaleur qui en émanait alimentait les fantasmes les plus fous.

Pascal
Des bombes contre de l’or noir, un corps contre une tête dans les paillettes, un esprit contre de la jouissance sans lendemain, une terre contre un mirage souillé, futile, voilà bien la folie à guérir pour nous et nos enfants.

Lise
enfant qui rit, enfant qui pleure des grosses larmes qui roulent et roulent ; ah si nous pouvions toujours garder ces rires-là !


vendredi, mai 23 2008

Jeu d'écriture, histoire d'été


Je vous invite à participer à un nouveau jeu d’écriture.

Thème : l’été. L’objectif est que cette troisième saison soit suffisamment présente à travers l’ambiance, comme un ancrage, mais l’histoire n’aura pas forcement à tourner uniquement autour, elle sera ce qui sortira du clavier-cerveau de chacun.

Style : libre.

Votre mission : écrire deux phrases par contribution, dans un style poétique ou non, apporter vos mots au développement de l’histoire. Vous pourrez participer autant de fois que vous le souhaiterez en espaçant vos contributions d’au moins… un participant.

A noter : Il n’y a pas de dernier délai de participation. J’éditerai juste une fois par mois cette note pour y faire figurer l’avancée de cet écrit collectif et y ajouter éventuellement de nouvelles consignes si certains ont souhaité donner une orientation particulière à ne pas faire tomber aux oubliettes.

@ votre plume-clavier !

Bon week-end !
Pascal

« Contenu » de l’histoire collective à « ce jour » :

L’airain frappait sur le toit des chaumières, par l’entrebâillement des fenêtres, sur et à travers les branches, sur les têtes vertes, blondes, brunes, rousses, châtaines… sur les autos, dans les parcs, sur l’eau… Au bord d’une berge, des corps badigeonnés d’un indice élevé se laissaient faire, s’y prélassaient.

Les trimardeurs s’essaimaient le long des routes ; ils faisaient le lézard à l’ombre des grands arbres et bouffaient moins mal que de coutume : ils pouvaient se dispenser d’aller tirer le pied de biche et, sous le ciel en chaleur, y avait plan de se pagnoter dans les gerbes et d’y roupiller en douce.

Germain, un professeur débonnaire de la faculté des sciences sociales, se mêla à eux ; en ce début d’après-midi, tous ses étudiants avaient opté pour l’école du plein air. Il flâna quelques instants puis fit quelques pas sur les trottoirs longeant les berges du fleuve et posa finalement sa carcasse sur un bout de muret, la tête sous un dru.

Là, il laissa vagabonder ses pensées au rythme des clapotis de l’eau, qui lui rappelaient son enfance campagnarde malgré l’odeur du goudron mollissant sous le soleil. Il les laissa partir si loin que bientôt il se retrouva pieds nus dans une vaste prairie, bondissant par dessus de petits ruisseaux, à la poursuite de Mathilde, béguin de sa jeunesse.

Mathilde : Quelle conne celle-la ! Elle l’avait plaqué comme un moins que rien le jour ou il avait été emmené d’urgence à l’hôpital pour une insolation. Le pauvre Germain était rouge comme une boite de coca, souffrait comme un rôti de veau, et tout le soutien qu’il eut d’elle fut « Oh, Germain, tu brûle trop d’amour pour moi, je croirai bientôt que tu vas te consumer si je reste près de toi, adieu »

Heureusement, le destin avait fini par triompher… Mathilde, sans le sou, avait expérimenté des crèmes solaires douteuses, dans un laboratoire pharmaceutique, tout aussi douteux. Un jour de canicule, enduite d’un produit test, sa peau avait immédiatement absorbé la chaleur extérieure et la pauvre avait fondu sur place !

La mine mélancolique, Germain quitta son vagabondage dans l’hier pour poser ses yeux sur un attroupement. Des gens se bousculaient aux abords de la route d’eau, près d’un pont, des sirènes retentirent - était-ce lié, que s’était-il passé ? - les questions fusèrent et il se leva, avide de réponses.


Note : Pour le continuer, participer, il vous faut utiliser le système de commentaire du blog, cliquez ici.

lundi, mars 6 2006

Poème Génération électronique


Génération électronique


Dans des hiers nos ancêtres se faisaient la guerre,
Au “quotidien” canon faisait pleuvoir la terre,
L’ombre de la faux de fer planait sans compromis,
Les promesses de la mer changeaient plus d’une vie.

“Aujourd’hui” pas grand chose a finalement changé,
Si ce n’est qu’on explore les bits, les kilos octets.
L’aspiration du bleu est devenue spatiale,
Mais le feu, l’élan vers l’ailleurs est le même au final !

Mais… moyens de communications sont diversifiés,
On discute aussi bien avec son voisin de palier
Qu’avec des âmes de l’autre bout de la ronde,
On peut aussi s’amuser à barioler la Joconde !

Le temps continue, nul ne sait où cela va mener,
On teste, on expérimente, on observe, on rectifie
Jusque dans des courses contre les virus lancés
Tel chevaux de Troie menaçant l’intégrité des parvis.

Les compteurs tournent, les écrans se modernisent,
Les moteurs rendent les fonctions automatiques à la mode,
Mais nous ne sommes pas une génération électronique en solde,
A côté des robots, il y a des vies en assise…

© Pascal Lamachère - 4 mars 2006