Blog littéraire, artistique de Pascal Lamachère

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

lundi, mars 20 2006

Poème Début de journée (Pantoum *)


Début de journée

Le soleil déverse tous ses écrins dorés
A l’aube où les maisons et les ru(e)s se réveillent ;
Les étoiles restent là à illuminer
La douce nuit de l’univers, leur émerveille !

A l’aube où les maisons et les ru(e)s se réveillent ;
Dans le ciel se dessine début de journée.
La douce nuit de l’univers, leur émerveille !
Filantes parfois, songes sont à soulever.

Dans le ciel se dessine début de journée.
Chantent oiseaux, butinent toutes les abeilles ;
Filantes parfois, songes sont à soulever
Comme si Fées d’un coup en faisaient le miel.

Chantent oiseaux, butinent toutes les abeilles ;
Nuages dessinent ce qui est à rêver ;
Comme si Fées d’un coup en faisaient le miel,
Le soleil déverse tous ses écrins dorés.

~ Pascal Lamachère - Avril 2003 ~


* Explication technique : Le Pantoum est écrit en strophes de quatre vers à rimes croisées construites de telle sorte que le deuxième et le quatrième vers de chacune passent dans la suivante pour en former le premier et le troisième vers; le premier vers de la pièce doit en outre revenir à la fin, comme dernier vers. Le Pantoum développe dans chaque strophe, et d’un bout à l’autre, deux idées différentes, l’une remplissant les deux premiers vers de chaque strophe, et l’autre les deux derniers. Généralement la première est plutôt extérieure et pittoresque, l’autre intime et morale.

lundi, octobre 10 2005

Poème, balade * Bises d'automne


Bises d’automne... (balade *)
 
Souffle la musique endiablée
Dans le temps des mortes dansantes
Où vacillent les élancés,
Où se peignent les élégantes,
De vif les étoffes d’amantes,
Quand les airs de par gourmandise
S’en vont en ronde surprenante…
Vent des sens va te faire bise.

Le coquin est à écouter,
Rentre par serrures et fomente
En les demeures enrubannées,
Fait valser les feuilles par fente,
Du carillon la flamme enfante
Mots de passion en assises,
Pousse cohorte en avenante,
Vent des sens va te faire bise.

Charitable, il rend tout de frais
En aubade craie prévenante
La prairie des bariolés,
Rend vives armures flottantes,
Force étoiles larmoyantes.
Les âmes, « corps nuages » frisent
Pour un message en joie vibrante,
Vent des sens va te faire bise.

Plus belle pensée, Oh ! Ma Gente,
De l’automne portée par brise,
Je vous envoie affriolante…
Vent des sens va te faire bise.

© Pascal Lamachère


Explication technique :
Il y a plusieurs formes de ballades. Celle dont il est question ici : comprend régulièrement trois couplets et un envoi, composés sur les mêmes rimes. Le plus souvent elle est écrite en vers de huit ou de dix syllabes et les couplets comprennent autant de vers que les vers ont de syllabes ; l’envoi reproduit la forme de la seconde moitié d’un couplet. Il en est d’irrégulières. C’est encore un poème à refrain, car le dernier vers du premier couplet revient comme dernier vers des deux autres et de l’envoi.