Blog littéraire, artistique de Pascal Lamachère

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Balise - poésie saison

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jeudi, novembre 6 2008

Introspection automnale


Introspection automnale

Regarde la pluie, regarde l’hiver,
Il pleut des ombres
Sur mes yeux de terre,
Envie de feu à faire fondre.

[ Et pourtant nous sommes qu’en automne,
Celui de la mort des anges,
Des bourses qui caracolent,
Du monde qui révolutionne en rond.
] [refrain]

Regarde la pluie, regarde le printemps,
Avec la céleste, l’art rose fleurit
Sur la ville d’un Nougaro entraînant,
Envie de m’y joindre en catimini.

[refrain]

Regarde la pluie, regarde l’été,
Le ciel se brise sous éclairés
Et le vert crame sur le parvis,
Envie d’un bain d’étoiles à la lie.

[refrain]

Regarde la pluie, regarde l’hors-saison,
Les mystères défilent sur le dôme de création,
De l’aigre et du doux s’entremêlent en la lumière,
Envie d’barioler les statues et changer de débarcadère.
 
[refrain]

Regarde la pluie, regarde l’automne,
Il pleut du café au lait
Là où les rouges sont mornes,
L’Emmanuelle est partie en paix.

Et pourtant…
Ah, pardon, nous y sommes, ardents !

[refrain]

Envie de tourner les pages du grand livre de la vie,
D’un repas sur les cratères sans presser la fin,
D’être contaminé par l’ivresse des grands Unis,
Que l’augure espérance devienne dès demain.

© Pascal Lamachère – 4-5 novembre 2008

jeudi, mai 18 2006

Poème Lucioles printanières


Lucioles printanières


Fin de l’hiver se reflète sur le lac,
La brise fait valser les herbes folles,
Givré sort, s’évapore dans l’entre sac,
Drus germent, feu fomente les corolles

La brise fait valser les herbes folles,
Fait des ridules, blanc de partout se craque,
Les migrateurs reviennent en obole
D’un printemps où le vert frais se plaque

Givré sort, s’évapore dans l’entre sac,
Fleur céleste s’élève un brin frivole,
Son or réveille les cœurs élégiaques,
Leurs cieux avec les nuages s’envolent

Drus germent, feu fomente les corolles,
Persistants égayent à faire fondre sérac,
Hémérocalles se font lucioles,
Fin de l’hiver se reflète sur le lac

© Pascal Lamachère - mars 2004

http://laplumelibre.free.fr/saison-des-poetes/inspira_20.htm

vendredi, février 17 2006

Poème Introspection hivernale


Introspection hivernale


Je cherche…

Sais-tu qu’étoiles de nos cieux sont fragiles
Qu’il ne faut les trahir par quelques jugements
Tel des avions plongeant des tours dans le noir
Tel un volcan qui fait basculer vie d’île

J’effleure…

A travers les rideaux s’anime l’air du Temps
Sais-tu qu’une envolée se nourrit d’espoir
Il ne faut rester la tête dans les abîmes
Il ne faut avoir peur de ces plus hautes cimes

Je touche…

Fée se pose sur tête du promenoir
Agite sa baguette pour poser sublime
Sais-tu qu’elle prépare source au soleil d’hiver
Sais-tu que son ivresse se déguste au calme

J’explore…

Sais-tu qu’ombre ne grignote que de l’infime
Que lumière se partage des gros airs
Mais la loi ne vaut que par vue de terre
Mais ce n’est “qu’une” explosion qui est infâme

Je fonds…

Aux pieds d’un grand blanc les paysages d’ère
Défilent comme farandole par calame
Dans page immaculée s’avive sang
Dans sable d’hiver renaît songe du printemps…

Sais-tu ?

© Pascal Lamachère - février 2006

lundi, octobre 10 2005

Poème Pensées d'automnes


Le temps passe vite. Nous sommes déjà en fin d’été… Faute de nouveauté à soumettre à vos yeux avides de paysages lettrés poétisés, voici un “vieux” poème que j’avais plus ou moins revu sur certains passages, et qui commence à être “d’actualité” :


Pensées d’automnes

L’automne continue de passer avec souliers
Humides et venteux, défilé de feuilles
valse à travers la brume, les pointes d’or
Vont et viennent, en notes sur coeurs s’échouer

L’automne exprime en profondeur feu de l’écueil,
N’est qu’un voyage vers la tranquillité du for,
Un silence pour prémisse, une graine pour rêveur…
Telle une étoile, le vent en est l’initiateur

L’automne est plus qu’un avant dernier acte,
Il est le soubresaut des pensées, chant des grands
Drus en mélopées depuis racines, l’oiseau chanteur
Par spleen enflammé, phoenix du crachin pacte

L’automne trace son lit, libère tous les élans,
Forge ses fleurs de terre, il est un peintre
Qui use toutes les couleurs de toutes ses palettes,
Sans penser au résultat, l’abstrait, le bariolé en fête

L’automne continue sa marche sur un cintre,
Des pensées en sont en corps à l’été languissant,
D’autres se font déjà glaciales… Ah ! ce temps…
Ineffable… bond fait remous, fait son courant…

~ Pascal Lamachère - Octobre 2002 ~

Poème, balade * Bises d'automne


Bises d’automne... (balade *)
 
Souffle la musique endiablée
Dans le temps des mortes dansantes
Où vacillent les élancés,
Où se peignent les élégantes,
De vif les étoffes d’amantes,
Quand les airs de par gourmandise
S’en vont en ronde surprenante…
Vent des sens va te faire bise.

Le coquin est à écouter,
Rentre par serrures et fomente
En les demeures enrubannées,
Fait valser les feuilles par fente,
Du carillon la flamme enfante
Mots de passion en assises,
Pousse cohorte en avenante,
Vent des sens va te faire bise.

Charitable, il rend tout de frais
En aubade craie prévenante
La prairie des bariolés,
Rend vives armures flottantes,
Force étoiles larmoyantes.
Les âmes, « corps nuages » frisent
Pour un message en joie vibrante,
Vent des sens va te faire bise.

Plus belle pensée, Oh ! Ma Gente,
De l’automne portée par brise,
Je vous envoie affriolante…
Vent des sens va te faire bise.

© Pascal Lamachère


Explication technique :
Il y a plusieurs formes de ballades. Celle dont il est question ici : comprend régulièrement trois couplets et un envoi, composés sur les mêmes rimes. Le plus souvent elle est écrite en vers de huit ou de dix syllabes et les couplets comprennent autant de vers que les vers ont de syllabes ; l’envoi reproduit la forme de la seconde moitié d’un couplet. Il en est d’irrégulières. C’est encore un poème à refrain, car le dernier vers du premier couplet revient comme dernier vers des deux autres et de l’envoi.