Le temps passe vite. Nous sommes déjà en fin d’été… Faute de nouveauté à soumettre à vos yeux avides de paysages lettrés poétisés, voici un “vieux” poème que j’avais plus ou moins revu sur certains passages, et qui commence à être “d’actualité” :


Pensées d’automnes

L’automne continue de passer avec souliers
Humides et venteux, défilé de feuilles
valse à travers la brume, les pointes d’or
Vont et viennent, en notes sur coeurs s’échouer

L’automne exprime en profondeur feu de l’écueil,
N’est qu’un voyage vers la tranquillité du for,
Un silence pour prémisse, une graine pour rêveur…
Telle une étoile, le vent en est l’initiateur

L’automne est plus qu’un avant dernier acte,
Il est le soubresaut des pensées, chant des grands
Drus en mélopées depuis racines, l’oiseau chanteur
Par spleen enflammé, phoenix du crachin pacte

L’automne trace son lit, libère tous les élans,
Forge ses fleurs de terre, il est un peintre
Qui use toutes les couleurs de toutes ses palettes,
Sans penser au résultat, l’abstrait, le bariolé en fête

L’automne continue sa marche sur un cintre,
Des pensées en sont en corps à l’été languissant,
D’autres se font déjà glaciales… Ah ! ce temps…
Ineffable… bond fait remous, fait son courant…

~ Pascal Lamachère - Octobre 2002 ~