Citrouille Halloween

Citrouille sculptée,
Halloween est à la porte,
Ouverture aux esprits…


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Une histoire d’Halloween

Halloween était à la porte de la soirée. Dehors il faisait un “froid de glaçon” et déjà bien sombre. Sombre… nom donné à une saison celtique qui débute à la même période. Il doit être écrit quelque part sur le livre du destin des hommes que fin octobre devait être une période charnière à l’influence mystique. Mon ami me contait d’ailleurs que… Ah, je ne vous avais encore jamais parlé de lui ?! Et bien…

Je ne le vois pas souvent, une fois de l’an. Mais il est toujours à l’heure, toujours fringué comme un aristocrate avec sa perruque blanche et son ourlet en dentelle autour du cou, une redingote marron bien propre et des chaussures… d’une autre époque. Il s’appelle Louis, Louis De Fugot. Cerise sur la noblesse, ses armoiries sont estampillées sur des écussons au niveau de sa poitrine. Par contre, si vous imaginez qu’un tel homme est imbu de lui-même, suffisant, que nenni. Le premier jour où nos routes se sont croisées, il était prêt à soulever des montagnes pour un petit service de rien du tout que je lui avais rendu. Bref, Louis n’a pas que des qualités mais c’est un “être” agréable et un ami qui comble petit à petit, années après années, le vide de mon inculture.

Pour revenir à cette histoire d’influence mystique, mon ami me contait que Samain était une fête célébrée par la société celtique, prenant racine sur un “point de bascule”, un “vertige du temps”, représentant une période charnière aussi symbolisée par le passage entre le monde des humains et celui des dieux, hors du temps ; rien à voir cependant avec Halloween qui est anglo-saxonne avec une origine irlandaise. Samain avait lieu le premier novembre, devenue pour les catholiques la fête des morts du 2 novembre, avec un 1er novembre consacré à la célébration de la Toussaint. Une grosse différence étant que les celtes devaient obligatoirement y assister, qu’elle durait une semaine, de 3 jours avant à 3 jours après. Toute absence aurait été punie de mort.

A choisir entre une fête que certains taxent de commerciale et une fête religieuse obligatoire sous peine de mort, je crois que je préfère notre sort. Enfin, des anecdotes de Louis, je regrette que nous n’ayons pas une telle fête de plusieurs jours, et surtout que cette soirée n’ait pas une identité culturelle plus marquée, une âme plus respectée sur nos terres françaises. Si nos croyances ne changeront rien à certains “faits”, je me dis parfois qu’il est justement dommage que certains d’entre nous ne voient pas ces faits qui nous pendent au nez. Car, croyez le ou non, la soirée d’Halloween, derrière chaque Jack o’ Lantern, dans l’ombre de son chatoiement, les araignées dansent sur les fils tissés à la sueur de leur glande, lorsque les enfants viennent quémander des bonbons, des diablotins restent tapis - derrière des petites pierres invisibles - en embuscade pour leur en chiper, et non loin de la lune, du côté de la face cachée, des sorcières et des sorciers s’amusent sur des balais à faire la course avec des étoiles filantes. Un peu gros ? Ah, si vous saviez !…

En tout cas, même si vous ne croyez pas à l’esprit d’Halloween, autant dire que le monde de l’esprit continue son petit bout de chemin et que si c’est la période la plus chargée, la plus propice pour l’apparition des fantômes, si vous n’en avez pas encore vu - sûrement parce que la majorité en profite pour s’amuser en “comité fantomatique” - votre tour viendra bien un jour ou l’autre dans l’année, ou une autre. Si je vous en parle avec autant d’assurance, c’est tout simplement que le mien est déjà venu, et revient chaque année en la personne de Louis ! Il ne devrait d’ailleurs pas tarder !