À vos sou­haits ! : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/a-vos-sou­haits/


Couverture Le journal de Personne de septembre novembre 2016

* Un qua­trième numéro d’e-zine du jour­nal de Per­sonne est dis­po­ni­ble, avec les publi­ca­tions de sep­tem­bre au 23 novem­bre 2016. Vous pou­vez télé­char­ger gra­tui­te­ment le fichier à cette adresse : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/lejour­nal­de­per­son­ne­sep­tem­bre­no­vem­bre.pdf

* Vous trou­ve­rez les 3 ezi­nes pré­cé­dents, une vidéo rétros­pec­tive com­po­sée cette fois d’extraits de l’année anni­ver­saire 2015-2016, et cætera, sur : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/joyeux-anni­ver­saire-per­sonne-retros­pec­tive/

* Per­sonne s’auto­pro­dui­sant, elle ne peut comp­ter que sur notre sou­tien, le sou­tien des inter­nau­tes, alors si vous en avez l’élan, pour sou­te­nir Per­sonne et le film “Le pro­cès d’un pro­cès” vous pou­vez deve­nir copro­duc­teur dona­teur (com­prend lien d’accès à la page où vous pour­rez voir le film) : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/cam­pa­gne-de-sou­tien-film-pro­ces-dun-pro­ces/

ou pas­ser par la case “Cam­pa­gne de sou­tien pour les films et le jour­nal de Per­sonne” : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/cam­pa­gne-de-sou­tien-films-jour­nal-de-per­sonne/

Pour ceux qui décou­vrent Per­sonne et son jour­nal, et pour ceux qui n’auraient pas encore fait le tour des archi­ves, vous trou­ve­rez plus de 1000 billets-vidéos sur la chaîne you­tube : http://www.you­tube.com/user/lejour­nal­de­per­sonne

Le site du jour­nal de Per­sonne : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com

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* Divers liens (art, actua­lité, alter­na­ti­ves diver­ses) : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/per­son­nea­per­sonne.php

* Quel­ques tex­tes poé­ti­ques :

Vive­ment

Ins­piré de : L’Escale



http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/les­cale/

Vive­ment qu’un jour la France,
Qu’un jour dans le monde,
L’impé­ria­lisme soit rendu sou­ve­nance,
Ainsi que dans le ciel et sur terre, les fron­des

Vive­ment qu’un jour les mar­chands d’armes,
Qu’un jour les jon­gleurs avec vie,
Les créa­teurs de vacar­mes
Écou­tent les souf­fles qui réson­nent jusqu’aux par­vis

Vive­ment qu’un jour la France,
Qu’un jour des citoyens
Arri­vent à faire con­ver­gence,
A chan­ger le mau­vais sort fait aux « indiens »

Vive­ment qu’un jour les spé­cu­la­teurs,
Qu’un jour les mar­chés des ingé­ren­ces
Soient ren­dus cen­dre par la bien­veillance,
De l’enchan­te­ment dans les cœurs

Vive­ment qu’un jour, dans la vie des che­mins,
Qu’un jour au-delà des tem­pê­tes et des erran­ces,
Se par­tage l’eau fraî­che et se mul­ti­plient les pains
Entre voya­geurs et séden­tai­res, le ciel étoilé pour puis­sance.

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Des roses et des hori­zons

Ins­piré de : La guerre des roses : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/la-guerre-des-roses/

Des fleurs des champs de la France,
En effer­ves­cence,
Choi­sis­sent une rose
Et font des tran­chées
Pour que la leur soit his­sée,
Trône un temps en vir­tuose

Dans les allées du jar­din,
Des jar­di­niers arro­sent,
Diver­ses pla­ces en lien,
Ils choi­sis­sent aussi de la rose,
Les épi­nes et les péta­les
Uti­li­sés pour leur Graal

Un jar­din, des outils et des camps,
Cer­tai­nes fleurs hési­tent
Face au jeu des urnes en rite,
Tour­nées vers le ciel ou leur champ,
La rosée de l’aube en créa­tion,
Mais la voie d’Ély­sée à son hori­zon.

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Le visage du bon­heur

Ins­piré de : Veux-tu être heu­reux ? : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/veux-etre-heu­reux/

A l’ins­tant
Où se voit le visage d’un(e) heu­reux(se),
Une carte tirée et jouée sous le signe de la bonne étoile,
Île para­di­sia­que trou­vée et savou­rée au hasard des cieux

Et qu’importe s’il n’est que fugace,
si l’heur n’est pas à la bonne heure,
si les remous de la trame font boire de la tasse,
c’est un tout qui fait s’épa­nouir les fleurs

Le fil se déroule « pas » après « pas »,
avec les ins­tants man­qués et de grâce,
de « da capo » à la page sui­vante de la voie,
des sorts se font avec ou sans audace

Puis, pour cer­tains, un ins­tant,
La bonne heure au visage de bon­heur,
Se par­tage les mets et de l’humeur joviale,
Et du prin­temps à l’hiver, du fond des yeux.

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Sen­sa­tion

Ins­piré de : La névrose : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/la-nevrose/

Une réflexion,
Au coeur des mon­ta­gnes rus­ses,
Au fil des ins­tants

Même si impar­fait,
Si demain reste incer­tain,
Se che­mine, se vit

L’étant fait son temps,
Si per­siste des bles­su­res,
Pluie n’est éter­nel

Une réflexion,
Au coeur du cycle jour-nuit,
Au fil sus­pendu

Si vagues se font, défont,
Même si pareil pour l’éclair­cie,
Le rivage est rivage

Sur­face se façonne,
Si l’être est mys­tère voilé,
Se che­mine de la vie.

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Ins­tants de fêtes

Ins­piré de : Qu’est-ce que tu fêtes ?



http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/11/quest-ce-que-tu-fetes/

Le long d’une allée de tom­bes, je mar­chais,
Ima­gi­nant des morts se mani­fes­ter,
Mes grands-parents mater­nels me saluer,
Me don­ner des nou­vel­les des pater­nels,
Et moi par­ler de l’ère, de la terre au ciel,
De mes bour­des, des sta­tues et vases fêlés,
D’ins­tants pas­sés, d’idées, d’hori­zons, de rêves,
De for­ces, fai­bles­ses, con­tin­gence et sève.

Le long d’une allée de tom­bes, je regar­dais,
J’écou­tais, res­pi­rais la vie hors de por­tée
Des en cer­cueils qui ne peu­vent plus se lever,
En dehors des fuga­ces sou­ve­nirs per­sis­tants,
Je réflé­chis­sais à tout ce qui peut être essayé,
Pansé, réa­lisé, forgé d’ins­tant en ins­tant,
A la beauté de sillons tra­cés et à tra­cer,
Au clin d’œil d’une étoile filante aux incar­nés.

Le long d’une allée de tom­bes, je repar­tais,
Savou­rant, empli de l’ins­tant, des creux aux som­mets,
Je regar­dais un vol d’oiseaux comme en fête,
Non loin d’un clo­cher son­nant l’heure écou­lée ;
Par-delà les aléas, les échecs, éti­quet­tes,
Je pen­sais aux che­mins des con­duc­teurs et pas­sa­gers,
Au sort des vies croi­sées, puis les voies pas­sées,
Aux évo­lu­tions, actions des exis­ten­ces aspi­rées.

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Le Samain de Pyg­ma­lion

Ins­piré de : Mon halo win : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/10/mon-halo-win/


Le pre­mier jour de Samain, Pyg­ma­lion, druide mage de son vil­lage, en ren­trant de sa jour­née à faire quel­ques exor­cis­mes con­tre des pos­ses­sions - cou­ran­tes en cette période de l’année pro­pice aux ouver­tu­res vers “l’Autre Monde” - se posa devant son bureau, face au par­che­min prêt à être ancré par la noo­sphère de sa pla­nète bleue. Celui-ci lui déli­vrait cha­que jour, quand il l’ouvrait, via pay­sa­ges let­trés appa­rais­sant sur le papier, des his­toi­res et des thè­ses dif­fé­ren­tes, au « hasard du grand tout ». Ce soir-là il décou­vrit une his­toire qui lui fit ima­gi­ner la femme de ses rêves. Il ne savait trop si elle était par­fai­te­ment décrite ou si c’était l’œuvre de son ima­gi­na­tion face à la lec­ture, ou un peu des deux, mais il se demanda si elle avait été ou était de ce monde, ou si elle avait été ima­gi­née par un autre esprit qui l’avait ainsi fait naî­tre dans la noo­sphère. Tou­jours est-il qu’il con­tem­pla un long moment le par­che­min en ima­gi­nant la belle en sor­tir et pren­dre corps devant lui.

Quand il sor­tit de sa rêve­rie, en ran­geant l’enroulé, il lor­gna du côté de l’armoire où étaient posé son gri­moire et de ses potions. Avec ses pou­voirs de mage-sculp­teur, il aurait pu faire une ersatz se rap­pro­chant de son aspi­ra­tion, mais il ne pou­vait lui don­ner ainsi toute une âme. Il se rési­gna à aller rejoin­dre les son­ges des yeux fer­més.

Cette nuit, il eut l’impres­sion d’avoir rêvé d’elle et peu après son réveil, ou bien rêvait-il encore ?, quand il alla dans son bureau, il vit la femme en chair et en os.

« Est-ce que… Est-ce un rêve ? Êtes vous un esprit de l’autre monde venu me han­ter en cette occa­sion de Samain ? Si l’on peut par­ler ainsi vu tout le charme qui émane de vous ! »

« Je… je ne sais pas ! Que fais-je ici ? Est-ce que moi-même je rêve ? Êtes-vous le fruit d’une drô­le­rie de mon ima­gi­na­tion ? »

« Euh… Vous me met­tez le doute… Mais pour­quoi serais-je le fruit d’une drô­le­rie ? Je suis pas un drôle de djinn quand même ! J’ai l’air si peu sérieux ? »

« Oh, eh bien, disons que vous sor­tez de l’ordi­naire ! Et cette pièce est… étrange ! »

« Si c’est mon accou­tre­ment, c’est que vous n’êtes pas de la même cul­ture que la mienne ? De laquelle venez-vous ?! »

« Je… Je ne sais pas trop… En fait… »

« Vous savez au moins qui vous êtes ?! »

« Cela oui ! Si l’on peut con­si­dé­rer vrai­ment le savoir. Je m’appelle Gala­tée ! Et vous ? »

« Enchanté ! Moi, c’est Pyg­ma­lion ! Som­mes-nous en plein rêve ? »

Pyg­ma­lion se pinça puis se regarda dans le miroir de la pièce, accro­ché au mur dos au bureau.

« Je n’ai pas cette impres­sion ! Mais d’habi­tude les esprits en visite lors de Samain en savent plus sur eux. Est-ce les pou­voirs de mon incons­cient en cette période où la magie est ampli­fiée, qui vous ont fait sor­tir d’un lieu tel que les lim­bes, voir pren­dre corps depuis la noo­sphère ? J’en ai entendu des his­toi­res extra­or­di­nai­res, mais rien de tel. Ou ai-je fait un sort en état de som­nam­bu­lisme ? »

« Ne me deman­dez pas ! Je sais au moins que… Euh… »

« Vou­lez-vous bien me don­ner votre main ? Ou plu­tôt me la ten­dre ? Que l’on voit ce qu’il se passe ! »

Lors­que la main de Gala­tée effleura la sienne, Pyg­ma­lion ouvrit les yeux, assis face à son bureau. Avait-il fait un sim­ple rêve ? Com­ment était-il arrivé là ? Il était cer­tain d’être allé dor­mir sur sa paille. A tra­vers la fenê­tre, les lueurs de l’aube s’infil­traient comme lors de la pré­sence de son rêve. Il alla ren­dre des menus ser­vice au vil­la­geois lors de cette seconde jour­née puis, pen­dant la nuit, il eut de nou­veau la visite de Gala­tée, avec la même sen­sa­tion de réa­lisme sur­na­tu­rel que la veille. Si il se « réveillait » à un moment ou un autre, tou­jours face à son bureau, qu’il ne pou­vait être cer­tain de la nature de Gala­tée, il avait au moins le plai­sir de par­ta­ger des moments avec elle, de faire un peu plus sa con­nais­sance. Du moins, se disait-il.

Le der­nier jour de Samain, après une soi­rée à avoir allumé les feux de joie avec le bois sec sacré et être ren­tré avec des brai­ses, comme de cou­tume, il mit du temps avant de s’endor­mir. Il avait peur de voir pour la der­nière fois Gala­tée. Ses appa­ri­tions, quelle que soit la magie autour, étaient sûre­ment favo­ri­sées par la période d’ouver­ture vers “l’Autre Monde”. Même si elle n’en venait pas à pro­pre­ment dit, ou dif­fé­rem­ment des autres esprits, peu de pro­ba­bi­lité que cela soit une coïn­ci­dence. Il pria ainsi du plus pro­fond de son être la grande déesse de pou­voir retrou­ver d’une façon ou d’une autre Gala­tée après son réveil, ou de pou­voir con­ti­nuer à la côtoyer les jours sui­vants, encore et encore.

Samain passé, Pyg­ma­lion fut introu­va­ble dans le vil­lage. Non qu’il fut devenu un esprit de “l’Autre Monde” ou qu’il l’eut été dans cette his­toire. Il fut exaucé d’une cer­taine façon. Du moins, cer­tains pos­ses­seurs d’un par­che­min comme celui de Pyg­ma­lion purent lire une mytho­lo­gie lais­sant enten­dre que ce put être le cas dans une autre dimen­sion où la grande déesse l’aurait fait s’incar­ner.

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Vif d’aimer

Ins­piré de : FOR­TE­RESSE



http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2016/10/for­te­resse/

Au début de la nuit des temps,
Chro­nos, en aper­ce­vant Gaïa,
Eut une sen­sa­tion qui le remua,
A en des­si­ner tout le tour d’un cadran.
Il vit alors l’uni­vers se for­ger
Et la belle dan­ser sur sa pla­nète,
Parer des cou­leurs des sai­sons
Au cours du sablier à voya­ger.
Sans expé­rience, avec l’aide des comè­tes,
Dans un pre­mier temps sans son dia­pa­son,
Il tenta de lui faire des clins d’œil,
Au ris­que de pro­vo­quer des col­li­sions.
Elle, de ces fruits, des pous­siè­res stel­lai­res,
Se fabri­qua un satel­lite, comme un tapis de feuilles
Sur lequel elle pour­rait par­ta­ger des aspi­ra­tions, de ses visions
Avant de pou­voir le ren­con­trer sur la terre.
Mais les grains de la source con­ti­nuè­rent de s’écou­ler
Et une nuit Chro­nos fut ame­ner à d’autres galaxies,
Et Gaïa con­ti­nua de vivre ses sai­sons
Et appren­dre à con­naî­tre des habi­tants de la Voie lac­tée.
Ils ne vou­laient tou­te­fois, ne pou­vaient pas s’oublier sans être en anoxie,
Ils déci­dè­rent et mirent tout œuvre pour cons­truire un pont
Et se retrou­vè­rent ainsi à volonté, le jour et la nuit, au fil du temps,
Vécu­rent leur éter­nité vers le ciel de l’absolu, de prin­temps en prin­temps.

© Pas­­cal Lama­­chère

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Bonne fin d’année 2016,
@ pelu­che !
Pas­cal
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