A coeur ouvert

Ins­piré par Je change les règles !



http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/change-les-regles/

Dis, ne vois-tu pas l’enfer sur terre qui danse
A tra­vers les bom­bar­de­ments des para­dis,
Nua­ges rou­ges qui mena­cent l’espé­rance,
Où les assas­sins sont de tous les par­vis ?

Dis, ne vois-tu pas que côté pile ou face,
Il y a des vic­ti­mes qui n’ont rien demandé,
Si ce n’est de vivre sans aucune menace,
Et nous, spec­ta­teurs de tou­tes ces atro­ci­tés ?

Dis, vois-tu le para­dis du ciel qui danse
A tra­vers l’hori­zon où s’éteint l’enfer,
Nua­ges embra­sés par ombre d’essence
Où s’envole toute la beauté de nos airs ?

Dis, vois-tu tou­tes ces étoi­les qui brillent
Pour toi, pour moi, pour nous, tou­jours pré­sen­tes,
Que l’on peut (ac)cueillir jusqu’au fond de la quille
Et nour­rir, offrir en fleurs aiman­tes ?

Dis, ami(e), étran­ger et autre de moi,
Sais-tu que toute la misère peut avoir une fin,
Que l’infâme qui fait cou­ler le sang sans faim
Est comme marion­nette dont on peut cou­per la « loi » ?

Dis, ami(e), étran­ger et autre de moi,
Sais-tu que l’on peut se lever, ten­dre nos poings
Pour faire tom­ber le voile qui nous laisse coi
Et tra­cer une voie pour les cimes des deux-mains ?

Dis, ami(e), étran­ger et autre de nous,
Sais-tu tous les men­son­ges dont on s’est abreu­vés,
Tout le mal dont on a laissé « corps » pour juste des sous,
Pour un plai­sir éphé­mère au sens insensé ?

Dis, ami(e), étran­ger et autre de nous,
Sais-tu ce qui se passe vrai­ment à Gaza et ailleurs,
A quel point des peu­ples souf­frent en ces heu­res
Parce qu’on s’est endor­mis dans cette matrice « jusqu’au cou » ?

Dites, savez-vous, au fond, je n’en sais rien,
J’aspire, j’espère, je trans­pire pous­sière de rêves ;
Puisse se faire, pour cha­cun se tra­cer le che­min
Vers un demain où ne sera pas souillée la sève.

Dites, savez-vous, au fond, je n’en sais rien,
J’aspire, j’espère, je trans­pire pous­sière d’étoi­les ;
Puisse se réa­li­ser, pour cha­cun se for­mer heu­reux demains,
Sans oublier de se lever pour tout ce(ux) qu’il y a au-delà du voile…

Pour une terre que nous avons pol­luée,
Pour les peu­ples qui se font déci­mer,
Pour les créa­tu­res que nous avons égor­gées,
Pour nous que nous avons lais­sés enchaî­ner…

Et si on chan­geait le monde ? : http://pas­cal.lama­chere.free.fr/index.php?cate­gory/Et-si-on-chan­geait-le-monde

Le chan­ge­ment par l’assiette : http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2013/02/le-chan­ge­ment-par-las­siette-p-lama­chere/

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Dans un regard

Ins­piré par Les yeux de Gaza



http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/les-yeux-gaza/

Dans un regard, la dou­leur d’un peu­ple,
L’expres­sion, la sur­vie de l’inno­cence
Qui bon­dit, rugit des maux en silence,
Trouve une voix con­tre ce qui la dépeu­ple.

Les mots d’un drame, raci­nes sous l’incan­des­cence,
Un ciel qui tourne, assomme, ren­verse les falai­ses,
La faux qui court à tra­vers champs, gâche la genèse,
Des demeu­res dis­sou­tes dans la déli­ques­cence,
Dans un regard.

L’envie de vivre par-delà, souf­fle sur brai­ses,
De faire sur­gir la flamme hors de la glaise,
De ren­dre hom­mage aux bras qui l’ont por­tée,
A l’essence des cou­leurs qui l’ont éle­vée,
De les bran­dir pour fin du temps de la four­naise,
Dans un regard.

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Ins­piré par Du côté de chez soi
http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/du-cote-chez-soi/

A côté de nos âmes étoi­lées,
des failles,
l’ombre de com­bats,
le fleuve qui coule, érode,
dépose çà et là le limon,
des dia­mants et des char­bons,
des réac­tions face aux dif­fé­ren­ces dé-voi­lées
dans le jeu des miroirs,
pile aux effets,
et qui creu­sent un peu plus le lit des tor­rents ;
des tor­ches et des mains qui pan­sent les plaies,
des coeurs qui étan­chent la soif d’eau cla­ri­fiée,
des yeux qui lèvent, sou­lè­vent, por­tent les cieux,
des souf­fles qui apai­sent les tem­pê­tes,
des aspi­ra­tions à par­ta­ger le pain,
aux actions soli­dai­res incar­nées,
à res­pec­ter le bout de l’autre,
des genoux qui appel­lent le meilleur,
des voeux à faire plier les ven­deurs d’armes,
les mar­chands de sable empoi­sonné,
les poseurs de code barre sur tout ce qui existe,
les vam­pi­res prêts à spo­lier les pays,
à aspi­rer leurs ter­res et leur ciel
sans se sou­cier des tom­bes qu’ils creu­sent,
du fleuve qu’ils détour­nent, ren­dent abys­ses ;
et des volon­tés à écrire suite de l’His­toire
et poser sur l’hori­zon
les pro­mes­ses d’un grand soir
pour la vie de cha­que créa­ture sur le par­vis,
les beau­tés de la nature,
les por­tes ouver­tes sur l’infini…

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Ins­piré par À bout de souf­fle



http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/bout-souf­fle/

Souf­fle impal­pa­ble
Caresse, apaise l’esprit,
Musi­que d’âme

Mélo­die du cœur
Suit le rythme, lie notes,
Vol vers mys­tère

Doigts des étoi­les
En retra­cent un bout vers vie,
Don qui s’offre en tout,

Jusqu’au champ ouvert
Où se joint et con­cen­tre
Le sens recueilli.

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Ins­piré par Bar Aca­dé­mie : PLA­TON
http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/bar-aca­de­mie-pla­ton/

Flamme divine,
Autour danse son ombre,
Pro­jette le ciel

Au point sen­si­ble,
Les rayons d’or inté­rieur
Subli­ment, gui­dent

Dans la nuit, brume,
Vers l’étoile, som­met clair,
Cime réson­nante

Soif et faim sans fin,
Rete­nus par ver­go­gne,
Son­dent l’infini

L’essence qui lie,
Relie idées, haut, tout autour
Flamme divine

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Ins­piré par LA GAU­CHIASSE
http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/gau­chiasse/

La rose si belle,
Côté cœur,
Le jar­di­nier si oublieux
Côté ficel­les,
Ses sel­les en fleur,
Laisse peu de marge aux cieux.

La rose si belle
Vol­tige, bat des ailes,
Pour sur­vie, mani­feste par épi­nes,
Le jar­di­nier sur le reflet de terre,
Le ter­reau fer­tile hors de la serre,
N’écoute le flux de l’échine.

La rose si frêle et si forte
Mur­mure ses sou­haits aux vers,
Aux pieds du pro­chain,
A la tête de la pro­chaine cohorte,
Le jar­di­nier, un pied dans les fers,
L’autre pour soi, verse le sang au malin.

La rose si frêle et si forte
Cueille les son­ges,
S’y écueillent illu­sions mor­tes,
Les ombres, elle longe,
De son reste de lumière toile la mire,
Le jar­di­nier y est appelé à s’y res­sai­sir.

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Ins­piré par Des sou­mis et des hom­mes
http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/sou­mis-hom­mes/

L’oiseau vol au vent,
Libre de sui­vre cou­rant,
Déployer ailleurs

Par­tir, reve­nir,
Essence de liberté
Por­tée par ailes

Nour­rit les demains,
Fait fleu­rir des étoi­les,
Pose ciel dans nid

Fait cours de sa vie
Sous le regard de cime,
Gran­dit l’essen­tiel.

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Ins­piré par Une porte qui s’ouvre…
http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/porte-sou­vre/

Une porte qui s’ouvre sur les autres, le cœur sur la main,
Les cieux détour­nés du fond de l’abîme,
Les péta­les, tour­nés vers les mur­mu­res, tis­sent les liens
Dans la demeure où ren­tre l’air des cimes.

Une porte qui s’ouvre avec les brai­ses de la piété,
Refuge pour les âmes navi­gant
Sur les flots de la vie, par le souf­fle les ravi­vant,
Dans l’essen­tiel trou­vent la satiété.

Une porte qui s’ouvre avec la clef inté­rieur
Et la main du des­tin incarné,
La for­tune hors des poches et richesse embra­sée,
Apporte des hori­zons chan­teurs.

Une porte qui s’ouvre vers la néces­sité
Du voyage des ardents empreints de res­pect,
Les ténè­bres rete­nant, con­tour­nant, repous­sant,
Forge l’éclat du foyer béni hors du temps.

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Pour L’essence sans plomb



http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/les­sence-plomb/

Con­tes de faits défi­lent,
Des se fon­dent dans des fils
Ras­sem­blés pour une créa­tion,
Trame qu’une baguette tisse
Avec son encre élé­va­trice.

Moteur, ça tourne, action :
L’essence donne l’hori­zon,
Des abî­mes aux cimes, dans l’inters­tice,
La fée avive, les voix don­nent corps, font réson­ner
Le che­min vers les sens spec­ta­teurs qui recréent.

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Ins­piré par France sous influence
http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/france-influence/

Ô géants du monde,
Voyez-vous à vos sou­liers
Les sillons écar­la­tes,
Vos créa­tions immon­des,
Les os et les cen­dres ron­gés,
Les ron­des ren­dre pla­tes ?

Ô géants du monde,
Voyez-vous au-des­sus,
Le ciel ouvrir les nues
Vers les fos­ses, cata­com­bes
Qui pèse­ront sur vos âmes,
Vous entraî­ne­ront dans les flam­mes ?

Ô géants du monde,
Voyez-vous l’hori­zon
De vos col­la­bo­ra­tions
Qui engouf­frent les colom­bes,
Enflam­ment fils de Pales­tine,
Et nous à ten­ter de décour­ber l’échine ?

Ô peu­ples du monde,
Du coq, des aigles, toute la cohorte,
Nous dres­se­rons-nous avant l’heure morte
Pour libé­rer la féconde,
Faire tom­ber un autre mur de la honte
Et met­tre fin aux ton­tes ?

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Ins­piré par L’eau mau­dite
http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2014/07/leau-mau­dite/

La faux rôde dans l’eau,
Autour de la gorge agi­tée,
De la terre au ciel, à la terre,
Che­mine, forge l’étau.

A la source du vital en mire,
Nulle béné­dic­tion dans l’ocre.
Avec, l’illu­mi­na­tion dans les éclats
Ne peut pas­ser le mur du rire.

A l’eau le ciel sans prix détourné,
Sur le che­min de l’oppo­si­tion,
Dénude la dif­fé­rence aux os,
Par la peau bénie rat­tra­pés

Dans les nua­ges en feu,
Les mur­mu­res s’élè­vent
Con­tre l’humour des dorés,
S’espère le jour radieux.

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Ins­piré par Men­ta­list
http://www.infos­ce­na­rio­de­per­sonne.com/men­ta­list/

Cher men­tal,

Tu sais les tra­ces sur le che­min, les creux, les plaies effa­cées, l’his­toire des fan­tô­mes, des sta­tues, des cen­dres dans le jar­din, le fossé, les riviè­res con­te­nues près de la source, les tem­pê­tes, les éclair­cies, aux­quels tu as par­ti­cipé tel un char­pen­tier, créa­teur de ponts, de voies pour aller à la ren­con­tre de l’inconnu, à la fron­tière du connu, ne pou­vant même l’effleu­rer en sub­stance, le regard porté vers la cime.

Tu as créé, suivi des rou­tes, embrasé le loin­tain, m’a guidé loin des obs­ta­cles, détourné, tourné, ren­versé, con­tourné, comme un marin qui navi­gue en se fiant aux lumiè­res d’en haut, sans pou­voir jamais arri­ver à l’hori­zon, ni con­naî­tre pré­ci­sé­ment la des­ti­na­tion, si ce n’est ima­gi­ner la demeure au som­met de la mon­ta­gne, où les étoi­les fleu­ris­sent dans les champs du ciel.

Créa­teur d’un fil d’Ariane intan­gi­ble, de filan­tes, de pro­blè­mes et de solu­tions, tu décor­ti­ques, for­ges et dénu­des le méca­nisme du vivant sans pou­voir t’y glis­ser. Tu poses le reflet dans le miroir, sans l’être. Tu es les mots sur un océan de pages blan­ches, les con­tours d’un grain de pous­sière dans l’uni­vers. Tu es la forme que tu te don­nes, sem­bla­ble à un sculp­teur qui se sculpte et sculpte l’idée du dehors, au mieux quand guidé par le cœur, en accord avec. Tu es le pein­tre de l’image au-delà du miroir, sans être capa­ble d’en con­naî­tre les cou­leurs. Tu es l’écho de l’écume d’un océan infini, un assem­ble­ment de notes sur des par­ti­tions jouées simul­ta­né­ment dans le silence, notes qui ont ainsi l’ordre que tu choi­sis, sai­sis, me lais­ses entre­voir, enten­dre par ta voix. Ou que je te per­mets de glis­ser dans mes sens ?

Merci de me per­met­tre de ten­ter de savou­rer dans l’inters­tice de ta mani­fes­ta­tion, entre deux notes, la grâce, de ten­ter de sen­tir l’essence, res­pi­rer la fra­grance de la pré­sence de l’absolu, du tout en un, de voya­ger et demeu­rer dans l’ins­tan­ta­néité au bord, face à l’insai­sis­sa­ble mys­tère du très haut.

A bien­tôt !

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Ins­piré par Israël and Coke



http://www.lejour­nal­de­per­sonne.com/2014/07/israel-and-coke/

Domi­nos lignés
Font l’auto-repro­duc­teur,
L’écran dans les fils

Les plans dans l’ombre,
Qu’importe mar­que des freins,
Grai­nes des piments

Tant que se monte
Sur l’engin en roue libre,
Pour met­teurs en scène

Tirent ficel­les,
Façon­nent le super­flu,
Gor­ges avi­des

L’airain explose,
Des bâti­ments en fumée,
Cen­dres en lar­mes

© Pas­cal Lama­chère