Bush frotte une lampe cen­sée con­te­nir les plans d’une arme secrète d’un pays x du Moyen-Orient, qu’un agent secret avait ramené au pays, aux États-unis d’Amé­ri­que…

Per­sonne, jusqu’à pré­sent, n’avait réussi à en extraire la moin­dre infor­ma­tion. La lampe avait été pas­sée aux rayons X, au détec­teur de puces élec­tro­ni­ques, au cas où il y en aurait une avec des infor­ma­tions des civi­li­sa­tions pas­sées… Mais la lampe était belle, fleu­rait bon l’exo­tisme, et Bush l’avait récu­pé­rée sur son bureau pour l’offrir à sa femme…

C’est ainsi que le pré­si­dent amé­ri­cain s’est retrouvé avec cette lampe dans les mains, dans son bureau, à la mai­son blan­che. Tout en frot­tant les con­tours de la lampe, il regarde le der­nier bilan des “morts pour la patrie” lors d’atten­tats sur une terre Y.

/ Chhhhh…. bruit d’une cocotte minute /

Le pré­si­dent amé­ri­cain pani­que, lance la lampe.

Génie>”Ouch ! Mais quel est le gou­gna­fier qui… oh, par­don !”

Un génie est sorti de la lampe en catas­tro­phe, heur­tant le bureau. Bush le regarde, les yeux exor­bi­tés, inter­lo­qué.

Génie>”Oh, mon maî­tre ! Que sou­hai­tez-vous ?! J’exau­ce­rai vos sou­haits !”

Le regard du pré­si­dent devient aus­si­tôt sem­bla­ble à celui qui vient de trou­ver des pépi­tes d’or.

Bush, sans trop réflé­chir>”J’ai tou­jours rêvé de sau­ter avec un para­chute !”

Le génie cla­que des doigts et fait appa­raî­tre un para­chute dans le dos de Bush.

Génie>”Vous pou­vez sau­ter main­te­nant ! Un autre voeu ?”

Bush saute sur place puis adresse au génie un air dubi­ta­tif.

Bush essayant de réflé­chir>”Euh… je vou­drais pou­voir mar­cher sur la lune quel­ques ins­tants… euh, mais avec assez d’oxy­gène pour res­ter en vie, et pou­voir reve­nir sur terre assez rapi­de­ment pour ma pro­chaine réu­nion !”

Le génie cla­que des doigts et… fait appa­raî­tre une repro­duc­tion d’un bout de la lune à la place de la moquette du bureau.

Génie>”Vous pou­vez mar­cher… C’est de la repro­duc­tion fidèle au 1/100 du lieu qu’un humain avait foulé ! Un autre voeu ?”

Bush de nou­veau déçu>”… Ah… Ah…”

Bush regarde le sol lunaire, puis les feuilles du der­nier bilan qu’il regar­dait avant de se lais­ser dis­traire. Une étoile filante impro­ba­ble, une lumière fugace tra­verse ses yeux…

Bush>”Je sou­hai­te­rais qu’il n’y ait plus de dic­ta­teurs, et sur­tout plus d’atten­tats !”

Le génie cla­que des doigts et… assomme Bush.

Génie>”Désolé, je n’ai pas le droit de me mêler à ce point des affai­res humai­nes, mais au moins j’ai exaucé une par­tie de votre voeu et offert aux USA et à la terre un répit de quel­ques heu­res…”

Sur ces der­niers mots, le génie s’éva­pore et retourne dans sa lampe…

© Pas­cal Lama­chère - mai 2006